Charge mentale féminine : prévenir l'épuisement

Il t’arrive de zoner sur les réseaux (parfois) et tu as déjà scrollé sur des illustrations toutes mignonnes sur la charge mentale. Pourtant, la charge mentale n’a rien de mignon du tout. D’ailleurs, c’est un peu comme les règles, ce sont surtout les femmes qui en subissent les effets. Ce sont les féministes qui ont nommé ce mal qui touche aussi bien les femmes à la maison qu’au travail. Tu ne veux pas en faire partie ? Suis les conseils de Simone (petit clin d’œil à notre chère Madame Veil) !

Tout d’abord, la charge mentale est un véritable fléau dans notre société. Ensuite le sujet est vrai et très sérieux ! Le terme “Charge mentale” fait son entrée dans les années 70 dans le domaine du travail. Il faudra attendre 2017 pour que nous en parlions à cœur ouvert dans la presse. De ce fait, il était temps de se réveiller ! Tu l’auras compris, pour nos parents, nos grand-parents, le sujet était tabou. Or, un événement est venu bousculer tout cela, très récemment. Tu devines ? Les femmes travaillent plus.

Cela a pour conséquence de devoir penser à tout. Quand on te dit à tout, c’est à tout. Effectivement à la maison, au travail, avec les enfants… Un poids sur les épaules et dans la tête des femmes. Ce sont toutes les choses qui t’incombent. Mais pourquoi donc ? Parce que sans quoi, ça ne sera JAMAIS fait !

Alors, La charge mentale à fini par s’emparer de toi ? Tu te demandes parfois si tu n’as pas envie de tout plaquer pour acheter une baraque à frites au Brésil ? Attends, lis la suite, déjà tu n’es pas seule, regarde ce que nous avons trouvé sur le net !

Emma, ingénieure, a lancé récemment un blog BD qui a simplement fait un carton. Emma a édité deux livres à ce sujet : “Fallait demander”. Elle met en scène des personnages faisant face à ce trop-plein d’organisation ponctuée de phrases pleines de sens. Prenons le cas de cette jeune femme invitée pour la toute première fois de sa vie chez des collègues de travail. Elle arrive et les hommes sont installés tranquillement. De l’autre côté, dans la cuisine, l’épouse se charge à la fois du repas et du dîner d’un enfant en très bas âge. Là patatras ! La casserole contenant le repas déborde et le “chéri” (entre guillemets) intervient en demandant “Mais qu’est-ce que tu as fait ?”. Ce à quoi elle répond “Mais j’ai TOUT fait !”.

Schneider et Muzo vont un peu plus loin dans l’ironie aux éditions Larousse avec un ouvrage illustré très cinglant. Son titre est “La charge mentale des femmes et celle des hommes”. On y voit une femme au pied du lit conjugal. On précise qu’elle a les cheveux couverts par un voile et porte un bindi. Vous savez ? Le point traditionnellement porté en Inde par les femmes sur leur front. Elle raconte : “Le ménage, les courses, les gosses… J’en peux plus”. De son côté, son époux est tranquillement installé au lit, et bouquine une version de Kamasutra. C’est donc tout naturellement qu’il lui répond “Attends, t'as pas fini ta journée”. Tu vois, en plus de la charge mentale, on touche un sujet encore plus vicieux : ” la charge sexuelle”…

Allez une image vaut mieux que des mots.

Ma Louloute met un point d’honneur à la prévention, au consentement puis surtout au respect des individus et de leurs choix. C’est à ce titre que nous avons lancé un kit d’éducation au tout premier rapport. Cela a pour effet de prendre en compte l’intégrité des individus qui sont nos enfants certes, mais aussi des adultes en devenir.

Ce que nous en retenons, nous à la rédaction de Ma Louloute, c’est une atmosphère pesante et surtout un sacré culot ! Comme nous sommes du genre battant.e.s on te prévient : nous n’allons certainement pas en rester là !

Il faut parler, se dégager et il n’est pas accessoire de choisir quelqu’un de respectueux, de gentil et aimant. Un partenaire de vie qui va savoir faire son ménage, lancer une machine… Bref, quelqu’un qui ne vous aidera pas, mais qui aura la conscience de faire les choses… Cela passe aussi par l’éducation de nos petits. Effectivement, lancez-vous dans des sessions de ménage ou d’organisation avec chéri.e et loulou… Tu en verras les effets sur le moyen et long terme. Bonus, tu te sentiras moins submergée et ton enfant sera un adulte heureux et responsable. Par exemple, tu peux t’inspirer de la méthode Montessori qui impose au fur et à mesure de l’âge de l’enfant un certain nombre de tâches ménagères. Elles augmentent au fur et à mesure pour le plus grand bonheur de ta future belle-fille (ou beau-fils – on te le répète, nous incluons tous les profils parents)…

Et toi, tu te laisses emporter par la charge mentale ? Comment tu fais quand tu te sens débordé.e. Nous avons tellement hâte de voir ton avis en commentaire !